La rencontre sino-africaine, porteuse de créativité, d'adaptations mais aussi de désordres, transforme les sociétés africaines. Que ce soient pour les Chinois présents en Afrique ou les Africains voyageant en Chine l'on se heurte à des difficultés de classification voire de statuts devant la multiplicité des trajectoires et des activités. Une des premières difficultés a trait à cette propension à parler des « Africains » , des « Chinois », comme si l'on se trouvait face à un groupe homogène. Une autre concerne la tendance à parler de migrants pour des mobilités dont la durée, les objectifs, les critères d'investissement dépassent de beaucoup les connotations habituelles liées à la migration/les migrants dans la recherche académique et produit une grande confusion tant au niveau des activités que des mobilités. Enfin l'idéologie des discours sud-sud pour dénoncer l'emprise du Nord a tendance nous plonger dans une perspective activiste. Sur la base d'études empiriques, l'objectif de ce panel sera de chercher à préciser les facettes de cet « inbetween »/entre-deux » qui concerne tant les individus que les sociétés dans lesquels ils circulent.
The Chinese-African encounter – a source of creativity, adaptation, but also of disorder – is transforming African societies. Whether talking about the Chinese present in Africa, or Africans travelling in China, we come up against difficulties of classification, or even status, given the multiplicity of trajectories and activities. One of the first difficulties stems from the propensity to talk about “Africans” and “Chinese”, as if dealing with homogeneous groups. Another concerns the tendency to talk about “migrants” when looking at mobilities whose duration, objectives, and criteria of investment significantly surpass habitual connotations surrounding migration/migrants in academic research, causing considerable confusion both in terms of these activities and mobilities. Finally, the ideology behind South-South discourses that denounce the influence of the North tends to introduce a militant perspective. Based on empirical studies, this panel will aim to clarify the different facets of this “inbetweenness”, which concerns both individuals and the societies in which they circulate.