9-11 Sep 2015 Paris (France)
(sous réserve / to be confirmed) La construction d'un patrimoine local, national, et global en Indonésie Les héritages des groupes ethniques à Ngada et Mangarrai (Flores) / Shaping Local, National and Global Cultural Heritage in Indonesia The ethnic heritage of Ngada and Manggarai Regions (Flores)
Tular Sudarmadi  1@  
1 : Mada University

Selon le chapitre XIII, article 32 de la constitution indonésienne , « le gouvernement met en avant la culture nationale de l'Indonésie ». Une fois que le patrimoine est inclus dans la liste nationale, le gouvernement peut propose r sa nomination dans la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO 1. Par ce label, le gouvernement ne vise pas seulement à célébrer le passé glorieux de l'Indonésie, mais aussi à sauvegarder le pusaka (patrimoine culturel) des groupes ethniques. Ce patrimoine peut être désigné en tant que « chef -d'œuvre unique et rare, représentant la formation d'une culture universelle qui a évolué d'un stage primitif à un stade civilisé ». Néanmoins, dans d'autres cas, comme à Flores, le patrimoine des groupes ethniques est considéré comme « moins élevé », traditionnel, ou primitif. Selon quels critères le gouvernement indonésien discerne entre une culture « haute » et « basse » ? Le discours de l'UNESCO, influence -­ t ­‐ il cette sélection ? De quelle façon les groupes ethniques réagissent si leur patrimoine est qualifié de primitif ? Cette contribution étudie la manière dont, à Manggarai et Ngadha, les villageois, le gouvernement local, et l'église s'opposent à une telle désignation de leur patrimoine, et reconstruisent une visi on alternative de leurs héritages par le discours et les pratiques.

According to chapter XIII, Article 32 of the Indonesian constitution, “the government shall advance the national culture of Indonesia”. Once heritage is included in the national list, the government can propose its nomination on the UNESCO World Heritage List (WHS). Through the WHS, the government does not only aim to celebrate the Indonesian glorious past , but also to safeguard the pusaka (cultural heritage) of the Indonesian ethnic groups. It can be designated as national treasure and according to the World Heritage standards, as “ unique and rare masterpiece, representing universal culture formation that has evolved from the primitive to the civilised stage” 2 . However, in other cases, such as in Flores, the heritage of ethnic groups is categorized as lo wer , traditional, and primitive. According to which criteria does the Indonesian government discern between “high” and “low” heritage? How does the UNESCO heritage d iscourse influence the selection? How do ethnic groups react when their heritage is designated as “low”? I will show how the villagers, the local government, and the church in Manggarai and Ngadha Regencies counter the designation of their heritage as primitive, and dinamically reshape the vision of their cultural legacies through discourse and practices.

1 UNESCO. 2011. Preparing World Heritage Nominations. Publication en ligne: http://whc.unesco.org/en/activities/643/ 26 février 2015.

2 UNESCO. 2011. Preparing World Heritage Nominations. E -­ publication : http://whc.unesco.org/en/activities/643/ Accessed February 26th 2015.


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