9-11 Sep 2015 Paris (France)
L'appropriation de la médecine chinoise par les tradipraticiens de Mbalmayo (Cameroun) / Tradipractitioners' Appropriation of Chinese Medecine (Cameroon)
Francis Désiré Keubou  1@  
1 : Université de Yaoundé I  (UYI)  -  Website
Université de Yaoundé I - B.P. 337 Yaoundé - Cameroun Fax(237) 222 13 20 Tél:(237) 222 13 20 Adresse électronique:rect.uy1@uycdc.uninet.cm Webmaster:webmaster@uycdc.uninet.cm -  Cameroun

Cette recherche est réalisée à Mbalmayo, zone qui a abrité dans son hôpital de district les premières équipes médicales chinoises venues dans le cadre de la coopération médicale sino-camerounaise. Dans cette structure hospitalière, de même que celle de Guider dans le Nord du pays et celle de Ngousso dans le Centre, la médecine chinoise est exercée par des équipes médicales chinoises. Cependant, aux abords l'hôpital de district de Mbalmayo des initiatives privées s'inspirant de la médecine chinoise se sont développées.

 

Ainsi, dans l'élaboration de leur savoir, des tradipraticiens s'approprient et intègrent des aspects de la médecine chinoise dans leur pratique thérapeutique. Cette mise à jour de la tradipratique est nécessaire au thérapeute pour pérenniser son activité, préserver ou développer sa clientèle. Le processus d'appropriation de la médecine chinoise de la part des tradipraticiens montre un syncrétisme de la tradipratique africaine et des thérapeutiques soi-disant chinoises. Les éléments ci-dessus autorisent alors à penser que l'appropriation de la médecine chinoise par les tradipraticiens les dispense de l'usure et constitue pour eux une ressource de renouvellement. Si à ce jour, la médecine chinoise a fait l'objet des recherches diverses au Cameroun, encore très peu d'études ont abordé la thématique de son appropriation par les tradipraticiens.

 

This research has been carried out in Mbalmayo, a zone whose district hospital welcomed the first Chinese medical teams to come to Cameroon under the auspices of Sino-Cameroonian medical cooperation. In this hospital, like in Guider hospital in the north of the country and Ngousso in the centre, Chinese medicine is practised by Chinese medical teams. However, around the Mbalmayo district hospital, Chinese medicine-inspired private initiatives have also developed.

 

In the elaboration of their expertise, tradipractitioners are indeed appropriating and integrating aspects of Chinese medicine into their own therapeutic practices. This evolution of traditional practices is necessary for practitioners to maintain their activity and to preserve or expand their clientele. The process of appropriation of Chinese medicine on the part of tradipractitioners shows the syncretism of African traditional practices and so-called Chinese therapeutics. The above elements suggest that we may consider that the tradipractitioners' appropriation of Chinese medicine safeguards them from decline and constitutes a form of renewal. While Chinese medicine is at present the object of various research projects, very few studies have focused on the question of its appropriation by tradipractitioners. 


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