9-11 Sep 2015 Paris (France)
Nalini Malani, la mise-­en-­scène de la Partition / Nalini Malani, staging Partition
Christine Vial-Kayser  1@  
1 : Histoire culturelle et sociale de l'art  (HiCSA)  -  Website
Université Paris I - Panthéon-Sorbonne
2 rue Vivienne 75002 Paris -  France

L'oeuvre de l'artiste Nalini Malani est marquée par la Partition. Née à Karachi en 1946, elle s'exile avec ses parents à Calcutta en 1947, puis à Bombay en 1954 où elle vit tout d'abord dans un camp pour réfugiés sindhîs – les habitants de Karachi déplacés. Cette violence initiale, violence vécue du déracinement et violence physique dont elle est le témoin, imprègne sa personnalité et son oeuvre. Ce n'est cependant qu'à partir de 1992, date de la destruction de la mosquée de Babri à Ayodhya par des extrémistes hindous, que l'imaginaire de la Partition s'inscrit dans son oeuvre, indirectement à travers la performance Medea de 1992 et les oeuvres qui en découlent, directement à travers une série d'installations dans lesquelles sont travail passe de la peinture au multimédia, intégrant la vidéo et des peintures mobiles sur mylar et du son à des installations qui, par leur dimension et leur aspect fantomatique, absorbent le spectateur et l'emportent dans une narration mêlant le réel et l'imaginaire, le contemporain et le mythique, indien et occidental. Ce choix narratif inscrit l'artiste dans l'imaginaire populaire et lui permet d'être entendue par une audience indienne autant qu'internationale. On examinera les mécanismes de cette réception et on évaluera son rôle cathartique, revendiqué par l'artiste, sur la conscience collective de la Partition ainsi que sur la violence intercommunautaire, en Inde comme ailleurs.

The work of the artist Nalini Malani is marked by Partition. Born in Karachi in 1946, she went into exile with her parents to Calcutta in 1947 and then to Mumbai in 1954, where she lived at first in a refugee camp for Sindhis‐displaced Karachi residents. This initial violence, the violence of the exile she experienced and the physical abuses that she witnessed, permeates her personality and work. Yet it was not until 1992, after the destruction by Hindu extremists of the Babri Mosque in Ayodhya, that the imagination of Partition invaded her work, indirectly through the performance Medea (1992) and the work derived from it; directly through a series of installations in which her work changed, going from painting to multimedia. From 1990s onwards she included video, rotating paintings on mylar and sound in huge installations which absorb the viewer. Due to their size and ghostly features, they take hold of the viewer and transport him/her into their narratives that mix reality and imagination, contemporary and myths. This choice of narrative taken from popular storytelling techniques and from myths, both Indian and Western, allows Malani to touch both Indian and international audiences. This presentation will examine the mechanisms of the reception of Malani's work and evaluate its possible cathartic role on the collective consciousness of Partition as well as on communal violence, in India and elsewhere.


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