9-11 Sep 2015 Paris (France)
Paysages mentaux de la Chine par les Américains, 18e-20e siècles / Mental landscapes of China by the Americans, 18e-20e centuries
Nicolas Vaicbourdt  1@  
1 : Identites, relations internationales et civilistions de l'Europe  (IRICE)  -  Website
Université Paris I - Panthéon-Sorbonne, CNRS : UMR8138, Université Paris IV - Paris Sorbonne
Institut Pierre Renouvin 1, rue Victor Cousin 75005 PARIS -  France

Cette communication se propose d'analyser l'élaboration des représentations de la Chine par les Américains. Exclus par le monopole britannique commercial britannique, les Américains se sont tournés vers l'Asie et en particulier la Chine dès leur indépendance. Bien que faible en quantité, le commerce avec la Chine a été considéré comme un symbole d'affirmation nationale qu'a confirmée la ratification du traité de Wangxia, en 1844 établissant définitivement les États-Unis comme une puissance tournée vers la Chine. Mais contrairement aux puissances européennes, les Américains ont tenu à développer des contacts culturels et religieux représentatifs de leur sentiment d'exceptionnalisme.

Dès lors, la Chine a été l'objet d'une mise en scène par les missionnaires autant que par les diplomates visant à donner sens à la présence américaine sur le territoire. Les ouvrages monumentaux de missionnaires tels que Samuel Wells Williams (The Middle Kingdom publié en 1848) ou Arthur H Smith (Chinese Characteristics publié en 1890) nourrissent alors l'imaginaire américain et soulignent la nécessité de l'influence américaine en mettant en scène une Chine arriérée qui n'attend que les États-Unis pour connaître les bienfaits de la modernité que prétendent apporter aussi bien les milieux d'affaire que le pouvoir politique. Mais leur réticence à assumer un réel rôle en Chine va brouiller cette image, comme l'illustre notamment le cas de l'échec de la concession de Tienstsin.

This communication aims to analyze the elaboration of the representations of China by the Americans. Excluded by the British commercial British monopoly, the Americans turned to Asia, and in particular China, since their independence. Although weak in quantity, trade with China was considered as a symbol of national assertion, as confirmed by the ratification of the Wangxia treaty in 1844 establishing definitively the United States as a power turned to China. But contrary to the European powers, the Americans were anxious to develop significant cultural and religious contacts implementing their feeling of exceptionalism.

 

From then on, China was the object of a mental construction by the missionaries as well as by the diplomats aiming at giving sense to the American presence on the territory. Missionaries' monumental works such as Samuel Wells William (The Middle Kingdom published in 1848) or Arthur H Smith (Chinese Characteristics published in 1890) feed the American imagination and underlined the necessity of the American influence by staging backward China which waited only for the United States to know the benefactions of the modernity that claimed to bring as well the business circles of as the political power. But their reluctance to assume a real role in China to blurred this image, as particularly illustrates the case of the failure of the Tientsin concession.


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