9-11 Sep 2015 Paris (France)
Migration of Divorced Women: The Complex Justification of the Departure of Northern Chinese women in France - Les migrations de femmes divorcées : la complexité des justifications du départ des femmes migrantes de Chine du Nord en France
Florence Lévy  1@  
1 : Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine  (CECMC-CCJ)  -  Website
CNRS : UMR8173, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS)
54, Boulevard Raspail - 75006 PARIS -  France

The new migration flux from northern China to France is very atypical, since 70% of the migrants are women in their forties who left China alone soon after their divorce. Once in Paris, they became irregular migrants and work in domestic service, massage/beauty parlours or in prostitution.

To explain their decision to go abroad for few years, these women only mention their children's economic needs in China and seem to have no personal objectives. However, after their declared migration goals are fulfilled, a majority often remain in France and even remarry with local men. A diachronic point of view shows that their concerns for their child evolve through the years: from saving for their education, to supporting them as they enter professional life in China or buying an apartment for their marriage. Why do these women only highlight their children's needs and their motherhood role while never mention their own expectations in the migration? What is the link between their divorce and their decision to leave China? Why is their attempt to recover the status of a good person (haoren) tied to the reaffirmation of their social role as a “good mother”? This study combines gender studies with the sociology of migration.

 

Le nouveau courant migratoire provenant de Chine du Nord en France est atypique puisque 70 % des migrants sont des femmes, quadragénaires, parties seules après leur divorce. A Paris, elles deviennent des migrantes sans-papiers et travaillent dans les services domestiques, les salons de beauté et de massage ou la prostitution.

Pour expliquer leurs décisions d'expatriation temporaire, ces femmes n'évoquent que les besoins de leurs enfants, restés en Chine et semblent n'avoir aucun objectif personnel. Pourtant, une fois que leurs premiers buts migratoires sont remplis, la majorité d'entre elles reste en France et beaucoup s'y remarient. L'observation diachronique montre que leurs préoccupations pour l'enfant évoluent au fil des années, passant des économies pour lui payer des études, au besoin de soutenir son entrée sur le marché du travail ou d'acheter un appartement pour son mariage. Pourquoi ne mentionnent-elles que les besoins de leur enfant et leur rôle maternel sans jamais évoquer leurs attentes personnelles de la migration ? Quel est le lien entre leur divorce et leur décision de quitter le pays ? Pourquoi leurs tentatives de retrouver un statut de personne bien (haoren) sont-elles liées à la réaffirmation de leur rôle social de « bonne mère » ? Cette recherche croise les études de genre et la sociologie des migrations.


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