9-11 Sep 2015 Paris (France)
Dieu vivant, statue morte ? La statuaire khmère au vat ou au musée / Living god, dead statue? The Khmer statuary in wats or museums
Sophie Biard  1@  
1 : Mondes iranien et indien  -  Website
École Pratique des Hautes Études [EPHE], Université Paris III - Sorbonne nouvelle, INALCO, CNRS : UMR7528
Institut d'Etudes Iraniennes 13 Rue Santeuil 75230 PARIS CEDEX 05 -  France

Le patrimoine culturel est le ciment rattachant un peuple à son histoire sous l'égide d'une nation. Le traitement qui lui est réservé dans le but de sa conservation et de sa diffusion aux générations suivantes semble donc relever d'une cause commune.

Au Cambodge, une dichotomie apparaît pourtant entre les pratiques locales, populaires, et les pratiques institutionnelles, qui est particulièrement flagrante en ce qui concerne la statuaire. Dans les Vats, les statues toujours vénérées sont par exemple repeintes de couleurs chatoyantes, tandis que dans les musées, on préfère les nettoyer pour retrouver le dénuement vibrant du grain de la pierre.

Plusieurs couples d'oppositions, dans cette cause commune, semblent alors se former : d'une part, le populaire, rattaché à la coutume, au religieux et à l'artisanat, et d'autre part, l'institutionnel, rattaché à la norme, à la scientificité et au professionnalisme.

Comment ces oppositions interviennent-elles sur le changement de sens du patrimoine culturel ?

Cet exposé escompte, à travers quelques exemples pris dans la statuaire cambodgienne ancienne, apporter des éléments à une réflexion plus globale et critique sur la standardisation des pratiques de la conservation-restauration et son impact en Asie du Sud-Est.

 

Cultural patrimony is the cement that links people to their history in a common nation. So the treatments applied on the objects of this patrimony, for their conservation and their diffusion to next generations, seem to be a common cause.

In Cambodia, a dichotomy appears between local, popular practices and institutional practices. This dichotomy is flagrant concerning statuary. In Wats the statues – which are still objects of devotion – are painted with shimmering colours whereas they are cleaned, sometimes until the stone appears again, in museums.

Some opposition couples appears in this common cause of patrimonial conservation: on the first hand the popular linked to custom, to religion and to arts and crafts, and on the other hand the institutional, which is linked to normativity, science and professionalism.

How these oppositions interact with the changes of the meaning of cultural patrimony?

This presentation counts bring some elements to a wider reflexion about the standardisation of practices of conservation and their impact in South-East Asia through some examples picked in Khmer statuary.



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