C'est sous la dynastie chinoise des Song (960-1279) que le lettré Zhu Xi (1130-1200) élabore le corpus des Quatre Livres (sishu) visant à diffuser l'essentiel du savoir moral confucéen. Toutefois, quelles conduites peuvent permettre d'allier le perfectionnement de soi et l'exercice du bien public ?
Erigée en paradigme, l'idée de pratique de l'assise-quiète (jingzuo) est développée dans la pensée de figures majeures du renouveau confucéen chinois. Mais comment une pratique méditative peut-elle être représentative d'une mise à l'épreuve de la connaissance du monde et de l'engagement socio-politique ? Dans quelle mesure la continuité entre savoir, discours et action invite-t-elle, de surcroît, à parler de philosophie pratique ?
C'est à travers l'étude de cet exercice défini que nous nous interrogerons sur les différentes ambitions et répercussions d'un modèle théorique global. Nous analyserons également les concordances et écarts entre chacune de ces pratiques afin de juger de la réception et des points de tension éventuels liés à l'incarnation de principes moraux essentiels à l'histoire intellectuelle de l'Asie-Orientale.
It is during the Chinese Song Dynasty (960-1279) that the scholar Zhu Xi (1130-1200) elaborated the corpus of the “Four Books” (sishu) in order to transmit the substance of Confucian's moral and political learning. Nevertheless one may wonder what are the conducts that allow the combination of self-perfection and exercise of common good?
Quiet-sitting (jingzuo) that also appeared during the Song dynasty, is widely practiced by Confucian scholars. If this method is similar to Buddhist practices, it would nevertheless supervise, optimize and produce a normative discourse on the study of ancient Confucian texts. The interdependence between quietness and intellectual action is then thought over in a purely Confucian and cosmological perspective.
Indeed, quiet-sitting intends to grasp the principle inherent in all things (li), its practice favors the theory of knowledge as well as the moral and political application. But how can a meditative exercise be actually representative of one's confrontation to the world's understanding and socio-political engagement? To what extent does the continuity between learning and action lead to speak about practical philosophy? It is through the study of this defined exercise and the discourse that goes along that we will examine the embodiment of moral principles essential to Eastern Asian intellectual history.
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