L'objectif de la communication est d'explorer les effets d'entraînement de l'urbanisation sur l'agriculture à Hanoi (et sa périphérie), ainsi que les contraintes qu'elle apporte, et de proposer des solutions pour une plus grande compatibilité entre développement agricole et urbain. Elle se base sur les données de différentes enquêtes menées depuis 2002 auprès de producteurs, commerçants, consommateurs, et responsables politiques de la province de Hanoi. L'urbanisation, par l'installation d'une population de plus en plus dense, a été favorable au développement de formes d'agriculture intensives en termes d'intrants et de travail, avec des marchés de proximité et un réseau de détaillants très dense. L'espace disponible se réduisant, et l'accès à de nouveaux intrants étant facilité, les agriculteurs sont tentés d'augmenter les produits chimiques, tandis que les sources de pollution de l'eau, de l'air des sols s'accroissent. Les consommateurs se méfient d'une qualité sanitaire qui n'est pas bien assurée. Cette réaction génère des opportunités à la fois pour une agriculture de proximité innovant dans la culture raisonnée ou biologique, ou à des agricultures de montagne plus lointaines. La force la plus déterminante reste la pression foncière et malgré une protection affichée de zones agricoles dans les plans d'urbanisme, la réalité sur le terrain rend pessimiste sur le maintien de zones pourtant stratégiques dans la fourniture d'aliments importants pour les populations défavorisées.
The aim of the paper is to explore the driving effects of urbanization on agricultural development in Hanoi and surrounding areas, the constraints it brings, and to propose solutions for greater compatibility between agricultural and urban development. It is based on data from different surveys conducted since 2002 among producers, traders, consumers and policy makers in the province of Hanoi. Urbanization, through the settlement of a more and more dense population, has been favorable to the development of intensive forms of agriculture in terms of inputs and labor . The reduction in land areas and the improved access to new inputs explains the increasing recourse to ichemical nputs while the sources of soil, water and air pollution increase. The high density of consumers near farmers have also favored short food chains and a dense network of various types of retailers.But consumers are concerned about food safety not being assured. This reaction generates opportunities both for innovative organic or IPM agriculture in peri-urban areas, or more distant mountain farming. The most decisive force is the pressure on land and despite a declared protection of agricultural areas in urban planning, the reality on the ground makes pessimistic about maintaining strategic areas in providing food for the poor.