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L'évacuation des principaux studios (Moscou, Leningrad, Kiev) en Asie centrale à partir de l'été 1941 modifia les rapports entre les cinéastes et les autorités dont ils relevaient : les responsables du Sovnarkom et du Comité central étant requis à d'autres tâches et la direction du Comité du cinéma ayant été déplacée à Novossibirsk, les studios et leurs personnels eurent affaire à d'autres représentants du pouvoir, dont dépendait directement la bonne marche de leurs activités – ceux des républiques centrasiatiques, lesquels avaient d'autres exigences quant à la production. On analysera ici la façon dont furent formulées ces exigences, la réaction des personnels, qui varia de la fidélité au centre à l'instrumentalisation des demandes locales, et leurs effets sur les films réalisés. Les sujets inspirés du folklore ou de l'actualité centrasiatiques furent traités diversement par les réalisateurs évacués et locaux, dans des formats variant du court-métrage de mobilisation (à destination des soldats partant au front comme des populations de l'arrière) au long métrage de fiction. La communication s'appuiera sur les films, la documentation conservée dans les archives du Comité du cinéma, la presse locale et centrale, ainsi que sur les mémoires des cinéastes.
StartSelection:0000000199 EndSelection:0000001562 The evacuation of the main studios (Moscow, Leningrad, Kiev) in Central Asia begining from summer, 1941 changed the relationships between the film-makers and the authorities from which they depended: as the persons in charge of the Sovnarkom and the Central committee were required in other tasks and the direction of the cinema Committee moved to Novosibirsk, studios and their staffs had to deal with other representatives of the power, on whom directly depended the proper functioning of their activities - those of the centrasiatic republics, who had other requirements. We shall analyze here the way these requirements were formulated, the reaction of the staffs, which varied from loyalty to the center to instrumentalization of the local demands, and their effects on the released movies. The subjects inspired by folklore or by current local events were variously treated by the evacuated and local directors, in formats which went from mobilization shorts (for the soldiers leaving to the front or for populations of the rear) to full-length fiction films. My presentation will lean on movies, documentation from the archives of the Cinema Committee, local and central press, as well as on the memoirs of film-makers.