9-11 Sep 2015 Paris (France)
Description de l'atelier / Panel description
Claire Vidal  1@  , Gladys Chicharro Saito  2@  , Adeline Herrou  1@  , Peiyi Ko  1@  , Anne-Christine Trémon  3@  , Valérie Vandenabeele  4@  , Anne De Sales  1@  
1 : Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative  (LESC)  -  Website
CNRS : UMR7186, Université Paris X - Paris Ouest Nanterre La Défense
21 Allée de l'université F-92023 92023 NANTERRE CEDEX -  France
2 : EXPERICE, LESC
Université Paris VIII Vincennes-Saint Denis
3 : Laboratoire d’anthropologie culturelle et sociale  (LACS)  -  Website
Anthropole - CH-1015 Lausanne - Suisse  -  Suisse
4 : Laboratoire d'Ethnologie et de Sociologie Comparative  (LESC)  -  Website
Centre national de la recherche scientifique - CNRS (France)
21, allée de l'université 92023 Nanterre cedex -  France

La société chinoise connaît depuis trois décennies des transformations d'une ampleur sans précédent qui modifient les pratiques de terrain ethnographiques, en facilitant l'accès à certains sites ou communautés tout en faisant émerger de nouvelles problématiques, notamment l'urbanisation rapide, le changement radical de parenté, la réinvention d'une certaine modernité chinoise. En plaçant au cœur de leur méthode, l'observation d'un présent en train de se produire et la collecte de discours qui racontent une société d'antan et interprètent le contemporain, les ethnographes abordent les métamorphoses du social, dans leur hétérogénéité et leur complexité, par l'expérience d'un vécu. Les spécificités de leurs « terrains », localisés, de longue durée, revisités, qui fondent la méthode heuristique sur la relation ethnographique, permettent de rendre intelligible ces changements dans une Chine plurielle occupée à recomposer son passé et à se créer un avenir dans un monde globalisé. Les modalités de rencontre avec l'autre se sont considérablement transformées, depuis les expériences au début des années 1980 (politiques d'ouverture) – témoignages précieux d'un passé relativement proche –, jusqu'aux recherches plus récentes qui mettent en lumière de nouveaux rapports au politique et au monde académique, notamment.
À partir d'une pluralité de cas ethnographiques sur le continent chinois, à Taiwan et dans le diaspora, qui s'appuient sur des situations diverses (auprès de familles, d'associations, de religieux, d'habitants d'un parc national) et de parcours variés de chercheurs ayant initié leurs enquêtes à des moments différents, cet atelier proposera de comprendre comment l'anthropologue construit un terrain dans le monde chinois d'aujourd'hui. Partant, il entend donner une place significative aux terrains chinois et à leurs particularités (l'historiographie...) dans les réflexions menées par les sciences humaines sur leurs méthodes et leurs objets. En adoptant une posture réflexive, nous interrogerons ce qui fonde toute entreprise de terrain : la présence négociée et le statut de l'ethnographe, le motif de sa recherche toujours réinterprété par ses interlocuteurs à travers leurs manières de penser celui-qui-vient-observer.


Over the last three decades, Chinese society has experienced transformations of unprecedented magnitude, modifying ethnographic fieldwork practices, facilitating access to certain sites or communities whilst pinpointing new issues, such as rapid urbanisation, radical changes in kinship and the reinvention of a certain Chinese modernity. By placing at the heart of their method the observation of a present in the making and the collection of discourses that tell of a more ancient society and interpret the contemporary, ethnographers address the social transformations in their heterogeneity and complexity through the experience of real life. The specific characteristics of their "fieldworks", localised, long-term, revisited, that base the heuristic method on the ethnographic relationship, enable sense to be made of these changes in a pluralistic China, busy rewriting its past and creating a future in a globalized world. The ways of “encountering the other” have changed considerably since the experiences of the early 1980s (the opening-up policies) - valuable testimonies of a relatively recent past - to the latest research highlighting new relationships, notably to the political and academic world.
Starting from a plurality of ethnographic cases on the Chinese mainland, to Taiwan and in the diaspora, which are based on a variety of situations (families, associations, religious specialists, residents of a national park) and the diverse experiences of researchers who had begun their investigations at different times, this workshop aims to understand how the anthropologist constructs fieldwork project in today's China. Accordingly, it intends to devote a significant place to Chinese fieldwork and its specificities (historiography) in the discussions led by social sciences on their methods and aims. By adopting a reflective approach, we will examine the basis of fieldwork: the negotiated presence and status of the ethnographer and the aim of his research, always reinterpreted by his informants through their ways of perceiving he-who-comes-to-observe.



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