Malgré la pénibilité de leur emploi d'employées de maison, nombre de migrantes arrivent à dégager une heure ou deux de liberté par jour en plus de leur congé dominical. Comment occupent-elles ce temps libre ? Le repos semble être de moins en moins de mise, ces jeunes femmes préférant désormais mettre à profit, voire rentabiliser » ces moments, s'enrichir au propre et au figuré dans des univers urbains aux multiples possibilités. Quelque soit le choix opté : formation, cours donné ou reçu, apprentissage religieux ou prosélytisme, artisanat et travaux manuels, cuisine pour soi ou pour la revente, coiffure, couture, prostitution occasionnelle, militantisme et bénévolat, recherche d'un(e) partenaire pour le sexe ou l'amour, recherche d'associées, emplois parallèles, recherche de revenus alternatifs et complémentaires... ces activités « disent » la personne et la migration qui est vécue comme un moyen et non une fin, une façon d'apprendre et à d'accéder à une autre vie.
L'atelier éclairera la façon dont s'opèrent ces choix d'activités parallèles (information, recherche, cooptation, mimétisme), la gestion et la finalité de ces activités pour bien montrer qu'au delà des clichés sur l'exploitation, la vulnérabilité et le misérabilisme de ces femmes domestiques migrantes, il y a aussi de la créativité, de nombreuses opportunités, des rêves qui se réalisent, des succès et beaucoup d'espoir.
Despite the difficult nature of their jobs, migrant domestic workers sometimes manage to save one or two hours of “free time” per day in addition to their weekly day off (when there is one). How do they use this “free time”? Resting does not seem to always be the priority. Instead, these young women “invest” their “free time” in activities that will grant them economic, social, and symbolic benefits – e.g. training classes (suggestion: professional training), religious education, crafts, cooking for oneself or for sale, hairdressing, dressmaking, occasional prostitution, activism, looking for a partner (for sex or love), part-time jobs, and other forms of supplementary income. This case shows that migration can be seen as a means and not an end, i.e. as a form of accessing a different life. This panel will discuss how do these migrants get involved into parallel activities (research information, co-optation, mimicry) and more specifically how do they manage their domestic work with their own activities. Contrasting narratives that portray these women through exploitation, vulnerability, and misery, this panel highlights migrants' agency by focusing on their opportunities, successful experiences and even fulfilled dreams.