9-11 Sep 2015 Paris (France)
Description de l'atelier / Panel description
Robert Kritzer  1@  , Hsinyi Lin  2@  , Elizabeth Kenney  3@  , Mary Picone  4@  
1 : Kyoto Notre Dame University  (KNDU)  -  Website
1 Minaminonogami-cho Shimogamo, Sakyo-ku Kyoto 606-0847 -  Japon
2 : Columbia University (USA)
3 : Kansai Gaidai University
4 : École des hautes études en sciences sociales  (EHESS)  -  Website
Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), École des Hautes Études en Sciences Sociales [EHESS]
54, boulevard Raspail 75006 Paris -  France

This panel looks at Buddhist discourse and practices concerning the fetus from the beginning of the Common Era until today, in India, China, and Japan. A central theme in these presentations is the power of the fetus to create anxiety, revulsion, and fear.

 

In the earliest Indian Buddhist treatments of gestation, the fetus is viewed negatively. According to this Buddhist ideology, existence, including the experience of the fetus in the womb, is exclusively suffering. Robert Kritzer discusses the gruesome description of gestation in a Buddhist embryological scripture.

 

In medieval Chinese Buddhism, as Hsinyi Lin shows, we find negative attitudes toward the female body, similar to those expressed in the Indian embryological scripture. Lin describes how the Longevity Sutra adds a new emphasis on the sinfulness of abortion, going so far as to equate killing a fetus with killing a parent. The ritual use of the sutra's spells has been revived today in Taiwan and southern China.

 

Elizabeth Kenney discusses a debate in eighteenth and nineteenth century Japan about whether an unborn fetus or a baby that dies very young can go to the Pure Land. In this Japanese case, the priests and parents concentrated their dread not on the fetal body but rather on the distressed and possibly dangerous fetal spirit.

 

Finally Mary Picone, on the basis of anthropological fieldwork in Japan, briefly examines changes in the representations of the often malevolent spirits of aborted fetuses (mizuko) in popular culture resulting in a cult of commemoration. The paper also includes a discussion of scholarly debates on this subject from the 90s onward and ends with a mention of the spread of these rites in Asia.

 

Cette session se propose d'examiner les discours bouddhiques sur le fœtus du début de notre ère à aujourd'hui, dans l'Inde, la Chine et le Japon. Nous sont trois chercheurs confirmés et une doctorante. Les disciplines sont: la bouddhologie, les sciences sociales des religions, l'anthropologie. Le thème central unissant ces communications est le pouvoir du fœtus à suciter l'anxiété, le dégoût et la peur.

 

Dans les plus anciens discours indiens sur la gestation, le fœtus est vu sous un aspect négatif. Pour le Bouddhisme toute forme d'existence est souffrance, y compris l'expérience du fœtus dans la matrice. Robert Kritzer sonde la macabre description de la gestation dans un sûtra bouddhique embryologique.



Dans le Bouddhisme chinois du Moyen Age, comme le révèle Hsinyi Lin, on trouve une vision très négative du corps féminin, qui rappelle celle déjà clairement perceptible dans les textes d'embryologie indienne. Lin décrit comment le sûtra de la Longévité met l'accent sur un aspect nouveau de l'avortement, vu comme péché, jusqu'à affirmer que tuer un fœtus était aussi grave que tuer un géniteur. De nos jours les formules magiques comprises dans ce sûtra ont été reprises dans des rites célébrés à Taïwan et dans le sud de la Chine.

Elizabeth Kenney éclaircit un débat très peu connu. Au XVIIème et au XIXème siècle les prêtres bouddhistes japonais se demandaient si un fœtus à naître ou un nourrisson mort peu après la naissance pouvaient renaître dans la Terre Pure, un au-delà vu comme un paradis. Dans le cas du Japon les prêtres et les parents concentrèrent leur effroi non tant sur le corps fœtal que sur l'esprit potentiellement dangereux du fœtus en peine.

L'anthropologue Mary Picone, sur la base d'une série de terrains, analyse brièvement les changements survenus dans les représentations des esprits, souvent malveillants, des fœtus avortés (mizuko) dans la culture populaire. Des inquiétudes à ce sujet ont donné lieu à des rites de commémoration (mizuko kuyô). Enfin elle résume les débats de chercheurs sur ce phénomène depuis les années 90 et évoque la diffusion de ces rites en Asie.



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