9-11 Sep 2015 Paris (France)
Buddhism, Abortion and Underworld Punishment in Medieval China: the Sutra of Erasing Sins and Protecting Children for Longevity Taught by the Buddha, Bouddhisme, avortement et punitions infernales dans la Chine du Moyen Age: le Sutra de l'effacement des péchés et de la protection des enfants par la longévité enseignée par le Bouddha
Hsinyi Lin  1@  
1 : Columbia University (USA)

This presentation investigates a heretofore unstudied Chinese Buddhist scripture, the Sutra of Erasing Sins and Protecting Children for Longevity Taught by the Buddha (Foshuo changshou miezui huzhu tongzi jing 佛說長壽滅罪護諸童子經), compiled around the tenth century. The sutra tells the story of a woman who has had an abortion and harshly criticizes those who "take poison to kill a child or hurt the fetus." It promises that people who "hurt fetuses" will incur the karmic retribution of falling into Avīci Hell. The second part of the sutra identifies some causes of miscarriage and stillbirth, such as letting blood from childbirth pollute the ground, so that parents can avoid unintentionally harming their fetus or infant. The sutra offers rituals and dhāraṇī spells to counteract the negative consequences of abortion, miscarriage and childbirth. Interestingly, unlike Indian Buddhist embryological discourse, which tends to highlight the horror of both fetal and maternal existence, some Chinese Buddhist texts such as the Longevity Sutra shift their focus to protecting the fetus yet preserve a misogynistic attitude toward female reproductive bodies. Even today in Taiwan and some part of China, the sutra and its spells are still widely used in repentance rituals for those who have had anabortion and want to deliver the fetus ghost to another world.

Cette intervention examine un sutra bouddhique chinois: le Foshuo changshou miezui huzhu tongzi jing 佛說長壽滅罪護諸童子經, compilé autour du Xème siècle, qui n'a pas été étudié juqu'à présent. Ce sutra conte l'histoire d'une femme qui a avorté et critique durement ceux qui "absorbent du poison pour tuer un enfant ou blesser le foetus." Il promet que ceux qui "font du mal aux foetus" subiront une sanction karmique sous la forme d'une descente à l'enfer Avîci. La deuxième partie du sutra identifie quelques causes des fausses couches et de la mort à la naissance- telles que permettre au sang de l'enfantement de souiller le sol- à fin d'eviter que les parents ne fassent du mal à leur foetus ou à leur enfant sans le vouloir. Ce sutra propose des rituels et des formules magiques (dhârâni) pour neutraliser les effets négatifs de l'avortement, des fausses couches et de la mort à la naissance. Il est intéressant de constater qu'à différence des théories embryologiques indiennes, qui souvent soulignent les horreurs de l'existence des mères ainsi que de la condition fétale, certains textes bouddhiques chinois tels que le Sutra de la longévité mettent l'accent plutôt sur la protection du foetus mais gardent une attitude mysogine vis-à-vis du corps féminin, siège de la reproduction. Même de nos jours à Taiwan et dans certaines régions de la Chine, ce sutra ainsi que ces formules magiques sont encore couramment utilisés dans des rites de pénitence pour ceux qui ont eu un avortement et veulent faire passer le fantôme du foetus dans l'au-délà.


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