Depuis les années 1990, la société sud-coréenne s'expose de plus en plus à des situations de contact avec des « étrangers », engendrées par la présence croissante des travailleurs étrangers, des femmes étrangères immigrées par mariage, des réfugiés nord-coréens ou encore des Coréens résidant à l'étranger. En même temps, on assiste à la popularisation de divers produits culturels coréens à l'étranger (cinéma, séries télévisées, musique, cuisine...). Tous ces phénomènes se traduisent, d'une part, par l'apparition des taxinomies politiques et administratives pour nommer et classer de nouvelles catégories de population, et d'autre part, par l'émergence de nouveaux discours sur la « coréanité » conduisant à remettre en question des représentations identitaires dominantes fondées jusqu'alors sur une croyance collective dans l'homogénéité de la « nation coréenne ».
En prenant en compte la multiplicité des objets et des terrains étudiés et la diversité des approches et des disciplines qu'elle implique (histoire, géographie, anthropologie, didactique, littérature, sciences de l'information et de la communication), cette recherche souhaite explorer la dynamique de différentes formes – culturelles, sociales, juridiques et politiques – des frontières de la « coréanité » qui ne cessent de se (re)tracer dans le temps et dans l'espace. Issu d'un travail collectif – le groupe de travail « Frontières de la coréanité » de l'équipe Corée de l'UMR 8173 Chine, Corée, Japon (CNRS, EHESS) –, ce panel se compose en deux ateliers et une présentation d'ouvrage :
- Atelier 1 (Re)tracer les frontières de la « coréanité » I : objets et représentations ;
- Atelier 2 (Re)tracer les frontières de la « coréanité » II : normes et institutions ;
- Présentation d'ouvrage (Re)tracer les frontières de la « coréanité » III : table ronde critique sur le livre De-bordering Korea.
Since the 1990s, the South Korean society is increasingly exposed to situations of contact with "strangers", created by the growing presence of foreign workers, immigrant women by marriage, North Korean refugees or even Koreans living abroad. At the same time, there is the popularization of various Korean cultural products abroad (film, TV series, music, food ...). All these phenomena are accompanied on the one hand, by the emergence of political and administrative taxonomies to name and classify new population groups, and secondly, by the emergence of new discourses on "Korean-ness" challenging the dominant identity representations previously based on a collective belief in the homogeneity of the "Korean nation."
Taking into account the multiplicity of objects, investigated fields and the diversity of approaches and disciplines that it implies (history, geography, anthropology, didactics, literature, communication sciences), this research seeks to explore the dynamics of different - cultural, social, legal and political - boundary forms of the "Korean-ness" that are constantly (re)drawn in time and in space. Gathering the members of the research group "Boundaries of Korean-ness" of the Centre for Korean Studies of the UMR 8173 China, Korea, Japan (CNRS, EHESS), this panel consists of two workshops and a book presentation:
- Atelier 1 (Re)drawing the boundaries of «Korean-ness» I : objects and representations ;
- Atelier 2 (Re)drawing the boundaries of «Korean-ness» II : norms and institutions ;
- Book presentation (Re)drawing the boundaries of «Korean-ness» III : Round table on the book De-bordering Korea.
- Poster