La conclusion de la guerre sino-japonaise, remet le pays dans la situation de crise qui était la sienne avant celle-ci, et qui conduira à la guerre civile, aussi le problème de construction d'un État légitime se pose-t-il de nouveau. Des termes comme « min » (peuple), « min-zhu » (démocratie), « min-zhong » (masses populaires), etc. apparaissent dans les titres des différents périodiques. Les notions de « peuple », de « démocratie », d'« État-nation », constituent des mots-clés dans les débats. À travers ces notions qui procèdent toutes de l'appropriation de concepts occidentaux, les différents protagonistes en présence tentent de définir ce que serait un État légitime selon des positions qui sont dissemblables, voire opposées. Il s'agit pour nous d'examiner, à travers des articles de presse, de quelle manière les protagonistes en questions s'approprient ces notions et pour en faire de nouvelles normes politiques, et comment ils les utilisent pour justifier (ou critiquer) le gouvernement en place ou pour envisager un nouvel État où les droits des citoyens seront garantis et protégés par des institutions et des lois légitimes. Les questions soulevées à cette époque, n'ayant rien perdu de leur actualité, témoigne d'une assimilation plurale des mêmes concepts.
With the conclusion of the Sino-Japanese War, the country returned to the pre-war crisis situation, leading to a civil war and the on-going problem of constructing a legitimate State. Terms such as “min” (the people), “min-zhu” (democracy), or “min-zhong” (the masses) appeared in the titles of different periodicals and journals. Notions of “the people”, “democracy” or “the masses” were the key terms in debates. Through these notions, which are rooted in Western concepts, the different protagonists on the scene attempted to define what a State might be, according to their dissimilar, and often opposing, positions. This workshop will use press articles to examine how the protagonists in question appropriated these notions to fashion new political norms and how they used the press to justify (or criticize) the government of the time or to put forward a vision of a new State where citizens' rights were guaranteed and protected by institutions and legitimate law. The questions raised by this era remain current, and testify to a pluralistic assimilation of the same concepts.