On ne reviendra pas ici sur la surdité de Jean-Jacques Rousseau face au fait que les Chinois écrivent et impriment de la musique, mais on la gardera en ligne de mire en examinant les différents procédés d'adaptation d'une écriture à l'autre ; parallèlement à l'adaptation diverse en Chine et au Japon de l'idée indienne d'écriture syllabique, apparaît en Chine et au Japon une écriture musicale du nom des notes, du nom abrégé des positions sur le manche d'un luth ou les trous d'un hautbois, ou des doigts sur la table et les cordes d'une cithare. Que se passe-t-il quand on adopte un nouveau langage musical, quand on passe d'une écriture à l'autre ? C'est ce que nous examinerons à travers des répertoires religieux anciens et modernes, mais aussi les passages de l'écriture courante gongche à l'écriture moderne Chevé. Ce processus révèle en effet le questionnement de l'écriture, en particulier des valeurs de durées et des rythmes, comme pratique, si ce n'est comme ontologie.
The idea that non-European people used writing to record music was so astonihing to the enlighted West that it could not beleive it. What about the use of writing speech, used in India and introduced by Buddhism, as seen by Chinese and Japanese? We will enlarge the question to the various transcriptions from one musical notation to an other, as it reveals the ontology of writing music, especially of times values.
Références :
Jean-Jacques Rousseau, Dictionnaire de Musique, Paris, Duchesne, 1768 Denis Laborde (CNRS / EHESS), « Prélever les musiques du monde : performativités de la transcription solfégique et de l'enregistrement sonore », BnF, jeudi 26 juin 2014
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