Abstract: Animal sacrifice forms the climax of many Tamil religious festivals, even though legislation banning such sacrifices has been on the statute book since 1950. The paper begins by describing the part played by animal sacrifice in a typical village goddess festival. It then considers the debates surrounding the passing of the Madras Animals and Birds Sacrifices Prevention Act, and addresses the somewhat puzzling question of its initial non-enforcement. It asks why the state government suddenly insisted upon implementing this ban in 2003, more than 50 years afterwards, only to reverse its policy a few years later to the extent even of repealing the Act in question. The paper seeks to understand these seemingly arbitrary policy reversals as manifestations of tensions between reformist, urbanised, often high-caste Hindus and their traditionally minded, largely rural, counterparts. In modern India, a constitutionally-secular state which nonetheless guarantees freedom of belief, faith, and worship, the struggles between these two competing visions of religiosity have frequently taken on political and legal dimensions too.
Résumé: Les sacrifices d'animaux constituent un point culminant de nombreuses fêtes religieuses tamoules, malgré leur abolition légale en 1950. La contribution commencera par décrire l'importance de tels sacrifices dans une fête typique consacrée à une déesse de village, avant d'aborder les débats qui ont marqué l'adoption du « Madras Animals and Birds Sacrifices Prevention Act » - ainsi que la question quelque peu paradoxale de sa non application initiale. Pourquoi, plus de 50 ans après, le gouvernement du pays tamoul a-t-il soudain insisté sur sa mise en œuvre en 2003, pour faire ensuite volte-face quelques années plus tard, au point de l'abroger ? La communication cherchera à comprendre ces retournements politiques, apparemment arbitraires, en tant que manifestations d'une tension entre citadins Hindous réformistes, souvent de haute caste, et coreligionnaires ruraux, plus traditionnels. Dans une Inde moderne, constitutionnellement séculière, où les libertés de croyance et de pratiques religieuses sont garanties, la compétition entre ces deux visions opposées a de fait souvent pris une tournure politique et judiciaire.