9-11 Sep 2015 Paris (France)
Description de l'atelier / Panel description
Michel Picard  1@  , Cécile Barraud  1@  , Bénédicte Brac De La Perrière  2@  , André Iteanu  3, 4@  
1 : Centre Asie du Sud-Est  (CASE)  -  Website
CNRS : UMR8170
190 Avenue de France 75244 Paris Cedex 13 -  France
2 : Institut de recherche sur l'Asie du Sud-Est contemporaine  (Irasec)  -  Website
CNRS : USR142, Ministère des Affaires étrangères et européennes
179 Thanon Witthayu, Lumphini, Pathum Wan Bangkok 10330 Thaïlande -  France
3 : Ecole pratique des hautes études  (EPHE)  -  Website
EPHE
4-14 rue Ferrus 75014 Paris -  France
4 : Centre Asie du Sud-Est  (CASE)  -  Website
CNRS : UMR8170, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS)
54 Bvd Raspail 75006 PARIS -  France

L'ouvrage collectif que je propose de présenter s'intitule provisoirement Encountering “Religion” in Southeast Asia and Beyond. Il s'agit du résultat d'une opération de recherche franco-allemande intitulée Local Traditions and World Religions : The Appropriation of “Religion” in Southeast Asia and Beyond, financée conjointement par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) et la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG), de 2011 à 2014. Cette recherche, qui a réuni huit membres du Centre Asie du Sud-Est et quatre chercheurs allemands, traite de l'appropriation de la catégorie « religion » dans les sociétés du sud-est asiatique par un processus dialogique de localisation des « religions universalistes » et de globalisation des « traditions locales ». Nous avons constaté qu'au nom de la modernité, du progrès et de l'unité nationale, les États de l'Asie du Sud-Est contemporaine ont tendance à imposer à leurs populations, y compris les plus marginales, de professer une « religion ». Si bien que l'on peut qualifier leur politique religieuse de « religionisation », avec pour implication que les adeptes des traditions indigènes sont considérés comme « n'étant pas encore religieux » et qu'ils doivent en conséquence être « religionisés ». Dans cette perspective, notre hypothèse de travail est que, dans les différentes situations que nous étudions, il existe une tension récurrente entre les tenants de traditions locales, qui considèrent à la fois qu'elles se suffisent à elles-mêmes et qu'elles ont droit au titre de « religion », et les partisans d'une religion translocale d'origine étrangère, à prétention universaliste, qui dénient aux traditions locales la qualification de « religion ».

The collective volume I would like to present is provisionally titled Encountering “Religion” in Southeast Asia and Beyond. It is the outcome of a French-German research operation entitled Local Traditions and World Religions : The Appropriation of “Religion” in Southeast Asia and Beyond, jointly funded by the Agence Nationale de la Recherche (ANR) and the Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG), from 2011 to 2014. This research, which brought together eight members of the Centre Asie du Sud-Est and four German researchers, revolves around the appropriation by the peoples of Southeast Asia and beyond of the category “religion”, through a dialogic process of localization of “world religions” and globalization of “local traditions”. On the whole, in the name of modernity, progress and national unity, the contemporary states of Southeast Asia tend to press their populations, including marginal ones, to have a “religion”. In this respect, we ought to address their religious policy as a process of “religionization”, implying that adherents of indigenous religions are “not yet religious” and therefore are expected to be “religionized”. With this perspective in mind, our working hypothesis is that, in the various cases we are investigating, there exists a recurrent tension between proponents of local traditions, who consider them as both self-sufficient and deserving the label “religion” in their own right, and advocates of a translocal religion of foreign origin, having a claim to universalism, who commonly deny those local traditions the qualification of “religion”. 



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