9-11 Sep 2015 Paris (France)
Négocier sa place dans une ville refuge : L'exemple des déplacés de guerre tamouls à Colombo / Negotiate a place in a refuge city: The example of the war displaced Tamils in Colombo
Delon Madavan  1, 2@  
1 : Centre d'Études de l'Inde et de l'Asie du Sud  (CEIAS)  -  Website
CNRS : UMR8564, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS)
190-198 avenue de France - 75 244 Paris cedex 13 -  France
2 : Centre d'études et de recherche sur l'Inde, l'Asie du Sud et sa diaspora  (CERIAS)  -  Website
Centre d'études et de recherche sur l'Inde, l'Asie du Sud et sa diaspora Université du Québec à Montréal Pavillon Thérèse-Casgrain, Local W-3020 Faculté des sciences humaines Case postale 8888, succursale Centre-Ville Montréal (Québec) H3C 3P8 Canada -  Canada

Colombo est devenue une ville refuge pour les Tamouls de la péninsule de Jaffna durant la guerre (1987-2009) qui a opposé l'État central aux séparatistes du Liberation Tigers of Tamil Eelam (LTTE). La coercition, la soudaineté et la rupture sont trois éléments caractéristiques de la mobilité forcée, qui apparaît comme une discontinuité radicale déterminant un avant et un après dans la vie des personnes déplacées. L'arrivée à Colombo se caractérise par une gestion de l'altérité et l'apprentissage à marche forcée de compétences citadines. Il s'agit de la capacité de ces individus à affronter les lieux étrangers et à les rendre familiers, de leurs compétences géographiques, entendues ici comme des formes de savoir-faire avec les lieux. C'est ce qui me conduit à poser comme problématique la question suivante : Malgré l'expérience de la perte (pertes humaines, matérielles, symboliques et sociales) liée à la migration et la difficile négociation de leur place en ville, dans un contexte politique tendu, les Tamouls jaffnais réussissent-ils à s'approprier l'espace urbain et dans quelle mesure ils s'y sentent chez eux ?

 

Colombo was a refuge city for Tamils from the Jaffna peninsula during the war (1987-2009) between the central government and Liberation Tigers of Tamil Eelam (LTTE) separatists. Coercion, suddenness and break are three characteristic elements of forced mobility, which appears as a radical discontinuity that determines a before and after in the lives of displaced people. The arrival of these displaced people in Colombo is characterized by the management of otherness and the learning of « citadinity » skills. It is the ability of these individuals to cope with these foreign places and to make them familiar, of their geographical skills, understood here as forms of know-how with places. That is what leads me to ask as the problematic the following question: despite the experience of loss (material, symbolic and social) related to migration and difficult negotiating of their place in the city, in a tense political context, do the displaced Tamils succeed in appropriating the urban space and to what extent do they feel at home in Colombo?



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