Les environnements urbains des pays d'Asie et du Pacifique soumis à une croissance endogène forte depuis une vingtaine d'années sont traversés par de nombreux flux de populations. Ainsi, la présence de minorités nationales et de populations d'origine étrangère s'inscrit de plus en plus communément dans les espaces urbains de la zone d'étude. Leur manière d'habiter, de vivre, de transformer les espaces urbains peut être à l'origine d'une certaine appropriation de l'espace, témoignantd'un processus de territorialisation certain. Les formes spatiales de cette identité communautaire peuvent s'inscrire à différentes échelles qu'il s'agisse de la maison, d'une rue ou d'un quartier. Les ethno-territoires,qui en découlent, sont des géosymboles aux fonctions vitales (culturelle, religieux, sociale, économique) pour la communauté et les rendent visibles dans l'espace urbain de la ville.
Les membres de ce panel proposent d'une part d'interroger le processus de territorialisation lié à une identité communautaire et la construction d'ethnoterritoires par des minorités nationales ou des groupes migrants. Les études développéesà partir de plusieurs exemples asiatiques (à Kolkata, à Dubai, au Xinjiang, à Kula Lumpur et à Singapour) et du Pacifique (Fidji et Hawai), doivent permettre d'affiner les caractéristiques permettant d'établir ce qu'est un ethnoterritoire. Enfin, lesconséquences des politiques urbaines des État ou des autorités urbaines vis-à-vis de ces ethnoterritoires seront également considérées. En effet, selon les cas, ces dernières peuvent remettre en cause l'inscription spatiale de l'identité communautaire ou à l'inverse la renforcer. Ainsi, l'éradication des bidonvilles, le processus de gentrification ou les politiques de préservation de certains ethnoterritoires conduisent àdes stratégies territoriales inédites selon les acteurs concernés qu'il convient également de mettre en lumière.
Urban environments of Asia and the Pacific subject to strong endogenous growth over the last twenty years are traversed by numerous streams populations. Thus, the presence of national minorities and populations of foreign origin is more and more common in urban areas in the study area. Their way of life, to occupy and to transform urban spaces can be at the origin of a certain appropriation of space, reflecting a certain territorialisation process. Spatial forms of this communal identity can register at different scales be it home, a street or neighborhood. These ethnoterritories are geosymbols with vital functions (cultural, religious, social, economic) for the community and make them visible in the urban area of the city.
The members of this panel propose firstly to examine the process of territorialisation linked to communal identity and the construction of ethnoterritoires by national minorities or migrant groups. The studies developed using several Asian examples (in Kolkata, Dubai, Xinjiang, Kuala Lumpur and Singapore) and in Pacific (Fiji and Hawaii) should help to refine the characteristics necessary for establishing what a ethnoterritory is. Finally, the impact of urban policies of state or city authorities towards these ethnoterritories will also be considered. Indeed, depending on the case, these can challenge the spatial inscription communal identity or reinforce it.Thus, the eradication of slums, the gentrification process or conservation policies of some ethnoterritoires lead to unprecedented urban development strategies that change according to actors involved. That aspect will also be highlighted.
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