La troisième révolution touristique (MIT, 2011 ; Violier, 2014) se caractérise, après la première (genèse en Occident entre la fin du XVIIIe et l'aube du XIXe siècle) et la seconde (diffusion sociale après la seconde guerre mondiale) par un phénomène de mondialisation. À la propagation des touristes occidentaux sur l'ensemble des continents, succède une appropriation par les populations locales des pratiques des vacances, tandis que l'alternance des temps de travail et des temps de « rupture » dédiés à la re-création par la récréation semble devenir une norme internationale au sein des classes moyennes. Ainsi, en Indonésie, quatrième pays le plus peuplé de la planète grâce à ses 240 millions d'habitants, le tourisme devient une composante économique mais aussi sociétale essentielle. En 2013, l'archipel a reçu 8,8 millions de touristes internationaux, apportant une recette estimée à 10 millions de dollars. Néanmoins, le tourisme international est désormais très inférieur au tourisme domestique, évalué à quelque 248 millions de déplacements, engendrant 176 milliards de roupies de recette. Ces chiffres impressionnants interpellent certes sur les méthodes indonésiennes de comptages des déplacements touristiques, qui ne sont pas en stricte adéquation avec les évaluations européennes. Néanmoins, ils se font l'écho de pratiques touristiques dorénavant largement diffusées, qui bouleversent en profondeur la société traditionnelle indonésienne, en générant de nouvelles relations au temps, à l'espace, mais aussi à l'autre et par conséquent à soi.
Afin de comprendre davantage ces transformations, qui redéfinissent la société indonésienne, entre continuité, assimilation et nouveaux modèles émergents par syncrétisme, nous proposons de consacrer notre atelier à « l'avènement du tourisme en Indonésie : d'un phénomène de société aux enjeux du développement durable », au travers d'analyses pluridisciplinaires et internationales, croisant le regard de chercheurs indonésiens et français.L'atelier mettra donc en valeur les partenariats et collaborations scientifiques avec plusieurs institutions indonésiennes, ainsi que les travaux de doctorants indonésiens ayant fait leur thèse en France (ESTHUA, Université d'Angers).
The third tourist revolution (MIT, 2011; Violier, 2014) is characterized, after the first one (genesis in Europe between the end of the XVIIIth and the dawn of the XIXth century) and the second (social spread after the Second World War) by a phenomenon of globalization. At the diffusion of the western tourists on all the continents, succeeds an appropriation by the local populations of the practices of the holidays, whereas the alternation of working times and times of "break" dedicated to the re-creation by the recreation seems to become an international standard within middle classes. So, in Indonesia, the fourth country the most populated with the planet thanks to its 240 million inhabitants, the tourism becomes an economic but also social constituent. In 2013, the archipelago received 8.8 million international tourists bringing a recipe estimated at 10 million dollars. Nevertheless, the international tourism is lower than the domestic tourism, estimated at about 248 million movements, engendering 176 billion rupees of recipe. These impressive statistics question certainly on the Indonesian methods of counting of the tourist movements, which are not in strict equivalence with the European methods of evaluations. Nevertheless, they testified of tourist practices that are nowadays widely spread, deeply upsetting the Indonesian traditional society, by generating new relations to time, to space, but also to the other one and consequently to oneself.
To understand more these alterations, which redefine the Indonesian society, between continuity, assimilation and new emergent models by syncretism, we suggest dedicating our workshop to « the advent of the tourism in Indonesia: from a social phenomenon to sustainable development stakes », through multi-field and international analyses, crossing the glance of Indonesian and French researchers. The workshop will thus highlight partnerships and scientific collaborations with several Indonesian institutions, as well as the works of Indonesian Phd candidates making their thesis in France (ESTHUA, University of Angers).
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