Il s'agit du premier ouvrage académique sur la confrontation entre sociologie économique chinoise- déjà largement méconnue dans le monde- et sociologie économique française. Il ouvre des perspectives théoriques et méthodologiques qui renouvellent nos façons de construire des objets de recherche liés au travail, à l'emploi, aux systèmes productifs, à l'innovation économique, aux migrations économiques....La sociologie économique s'est constituée assez rapidement en Chine comme précipitée par les grandes transformations économiques, sociales et historiques. Dans cet ouvrage, sociologues français et chinois partagent des intérêts spécifiques et croisent pour la première fois leurs regards sur différents objets de recherche : institutions économiques et ordres productifs ; gouvernements locaux, réseaux sociaux et régulations intermédiaires ; dominations et résistances sur les marchés du travail ; genre et travail ; marchés, valeurs et conventions ; confiance, échanges économiques et interactions sociales ; innovation et réseaux productifs. Si, dans un premier temps, les influences de la sociologie américaine ont largement joué sur la construction des nouvelles sociologies économiques française et chinoise, les sociologies économiques française et chinoise se sont progressivement autonomisées et des savoirs situés se sont élaborés. Les frontières des sociologies économiques en Chine et en France se dessinent à partir de trajectoires scientifiques spécifiques, d'une diversité de postures et des sciences de terrain ; elles définissent des espaces théoriques et méthodologiques « propres » et « partagés ». Il s'agit du premier ouvrage qui propose des regards croisés entre les sociologies économiques française et chinoise, il s'agit donc d'un travail académique pionnier.